Le début d'une nouvelle vie.

" Tiens, c'est vrai ça, tu es medecin .. J'oubliais .. "

Il s'éloigna pour aller attacher les deux boufons .. Comme il n'avait pas de menottes, il se contenta de prendre de la ficelle extrêmement résistante .. Mais comme il n'était pas sur de la solidité de la corde, il ajouta, à voix basse ..

" Si vous tentez de vous échappez, je vous laisserai à la femme que vous voyez là-bas .. Je pense qu'elle ne vous fera pas que du bien .. Alors attention à vous ! "

Puis il s'éloigna, allant retrouver le groupe. Le jeune rouquin, dont il ne savait toujours pas le nom d'ailleurs, ne s'était pas manifesté pendant tout ce temps .. Il lui adressa un nouveau sourire, puis confirma les dires de Soroya.

" Mais au fait .. Quel est ton nom ? Et .. qui es-tu ? Je sens une aura hors du commun en toi .. Comme si tu n'étais pas .. humain .. Ah ah ! Comme Soroya ! Euh .. Tu es un homonculus, pas vrai ? "

Il paraissait interéssé ..

Castilde s'était tenu à l'écart pendant toute la durée de l'interrogatoire. Même si ça ne le concernait pas il était bien décidé à s'impliquer et écouta malgré tout les propos des faux soldats. Aux dires des deux autres ça n'était pas si grave que ça et ils semblaient en faire une banalité. Mettaient ils tous les jours leur vie en péril? Si c'était le cas, il ferait mieux de prendre ses distances. Seulement... Ils étaient les premières personnes qu'il rencontraient à part la vieille dame et ils l'accueillaient déjà comme un des leurs. Il ne pouvait décemment pas les abandonner, sous peine de ne plus pouvoir se regarder dans une glace. La question que lui posa Soraya n'avait pas de réponse à ses yeux, et elle était d'ailleurs assez vague. Parlait elle de son apparence physique, de sa durée de vie totale ou juste du temps séparant le présent de son dernier souvenir?

Je n'en sais rien... J'ai longtemps vécu dans un lieu ou les repères temporels sont inexistants. Dans une sorte de grotte au large d'Aquroya. Pour ma voix, si je me fis au seul traité de médecine que j'ai pu trouver, il sembleraient que mes cordes vocales se soient atrophiées par manque d'utilisation.

Il leva la tête pour laisser l'homonculus examiner sa gorge nue. Il déglutit, laissant transparaitre une pomme d'Adam presque inexistante, et tourna le livre vers havoc pour pouvoir lui répondre.

Mon nom est Castilde Delarge, et le votre? Pour ce qui est de ma nature je n'en suis pas vraiment certain et j'espérais trouver la réoponse à Central...

Havoc lisait ce qu'écrivait le rouquin avec un certain étonnement .. Il venait juste de remarquer : comment pouvait-il écrire tout cela alors qu'il n'avait ni stylo ni plume, et qu'il ne bougeait même pas la main poue former les lettres ? C'était un don hors du commun qu'il voyait là, cela méritait une plus grande réfléxion .. Mais pour l'heure, il devait simplement attendre patiemment l'arrivée du train, en essayant de se faire remarquer le moins possible .. Contre toute attente, les autres passagers semblaient terrifiés .. Lorsqu'il essaya de les rassurer avec un sourire amicale, il se serrèrent les uns contre les autres et détournèrent la tête .. Le sous-lieutenant n'y prêta aucune attention, et reporta son attention sur les deux autres ...

" Castilde Delarge .. Peu commode comme nom, je n'ai jamais connu de Castilde .. De quelle origine est-ce ? Oh, peu importe, je ne suis pas là pour faire une recherche sur toi ! Moi, c'est Havoc .. Jean Havoc, je suis sous-lieutenant .. Je vais vers Central pour reformer mon équipe avec Roy Mustang, s'il est encore là .. Sinon, j'espère simplement grimper les échelons, pour arriver (peut-être) au poste de Commandant ! "

Il semblait bien sur de lui, et cette idée sembla rajouter encore à sa joie ... Il se tourna vers Soroya ..

" Et la jolie demoiselle que tu vois là, c'est Soroya, une homonculus ! "

Soraya examina la gorge.
" Bon vu que tu es un des miens j'ai un très bon remède. Concernant Roy oui il est toujours là. Il est général de brigade à pésent. Il va être content de te revoir."

Soraya revint vers son fauteuil, farfouilla dans un sac et en tira un rubis rouge qu'elle tendit à Castilde.
" Tiens mâche. C'est ce dont les homonculus se nourrissent pour avoir une apparence humaine. C'est ... une pierre philosophale incomplète. Elle va reformer tes cordes vocales. Mais je te déconseille fortement d'en manger trop." dit-elle.

Une fois qu'il l'aurait avalée, il pourrait parler normalement. Enfin, ses mots risquaient d'être déformés, mais ce ne sera que par manque de pratique.

Jean n'écoutait plus vraiment .. Il regardait par la fenêtre, pensif. Pendant ce temps, le paysage défilait dehors .. On passait des champs aux fermes, des fermes au villages, des villages au villes , puis de nouveau au champs .. Bientôt, la nuit tomba, et on n'apercevait plus qu'au loin les faibles lueurs des réverbères, des lumières éclairant les maisons et venant jusqu'à lui à travers la fenêtre .. Il avait fini sa cigarette depuis longtemps, mais n'y avait pas tellement fait attention .. Il sortit son packet, et remarqua avec stupeur qu'il n'en restait plus qu'une .. a contre-coeur, il rangea le packet, sans prendre la dernière .. Il voulait la garder en "roue de secours" ... Enfin, le train perdit de la vitesse ... Ils approchaient de leur destination : Central ... Havoc releva la tête, ravi.

" Mesdames et messieurs, reculez du bord du quai s'il vous plait ! Le train en provenance de .. euh, le train rentre en gare ! "

" Ah ! "

Il avait entendu la voix depuis le quai de la gare .. Ils ne devaient être qu'à quelque mètres .. Le train ralentissait de plus en plus, pour enfin s'arrêter .. Il poussa un soupir de soulagement, et retrouva le sourire ..

" Vous venez ? Castilde, comment vont tes cordes vocales ? "

Sans attendre la réponse, il descendit du train, et respira l'air frais du crépuscule ... Ils avaient mit un jour presque entier pour y aller, et pouvoir respirer l'air libre à nouveau était une jolie récompense .. Il s' étira les bras, et passa son sac sur ses épaules, regardant Castilde, puis Soraya, toujours aussi belle ...

Soraya attrapa les deux gars qui avaient attaqué le soldat aux yeux saphir par le col. Elle les traîna hors du train, sourdes à leurs protestations de douleur. Une fois sur le quai, l'homonculus débloqua leur dos en appuyant à divers endroits de leur dos.

Elle leva ses yeux améthystes sur Havoc.
" Pourrais-tu appeler la police s'il te plaît ?" demanda-t-elle en lâchant les types qui jurèrent.
Elle retourna chercher sa valise.

Le sous-lieutenant passa sa main dans ses cheveux .. Il semblait retomber d'un rêve merveilleux à la réalité .. Il aquiessa d'un signe de tête, puis s'éloigna lentement vers la cabine la plus proche .. Il y avait déjà un homme à l'intérieur .. Il ne pouvait voir son visage, mais sa carrure lui rappelait vaguement quelque chose .. Il attendit patiamment son tour, et lorsque l'homme devant lui eu fini, il put enfin voir son visage .. Il le connaissait, mais ne saurait dire où il l'avait vu .. Il fronça les sourcils, puis entra dans la cabine telephonique .. Elle était peu spatieuse, mais il avait assez de place pour être à l'aise .. Il composa le numéro de la police ..

" ................................... Commissariat de Central, jécooute !

- Oui, bonjour, ici le sous-lieutenant Jean Havoc ..

- Havooc ! Comment vas-tu, chenapan ?

- Euh, je .. bien .. J'appelais pour signaler une tentative d'assassinat .. Oui, à la gare de Centrale, je viens d'arriver à l'instant, j'ai dû me défendre contre deux barjots, et j'aimerais que vous veniez les chercher ...

- Où ça, dites-vous ?

- A ... "

Il s'arrêta. Il venait de se souvenir de l'homme qui venait de sortir de la cabine ..

" Vous êtes toujours là ? "

Il raccorcha, et sortit en courant .. Il alla retrouver Soraya et Castilde ..

" Il était là ! Shika Mokuta était là ! Il vient de quitter la cabine téléphonique, je crois qu'il se dirigeait vers le cimetière ! Il vient juste de partir ! Ha ha, quelle chance ! "

Il était en extase, tellement qu'il prit Soroya et Castilde par la main pour les entrainer avec eux, en oubliant les deux brigands ..

Castilde eut à peine le temps de gober le rubis que venait de lui donner Soraya que déjà Havoc partait. Il les suivit avec peine après avoir rangé son livre dans sa valise. Arrivé sur le quai de la gare il fut impressionné par le monde qui y circulait. Des gens circulaient dans tous les sens, montaient dans les trains, en descendaient, se bousculaient, s'interpellaient. Il faisait tache parmi cette cohue de citadin, immobile, sa chemise blanche rugueuse bien trop grande pour lui dépassant de son pantalon marron fait d'un tissu grossier. Il ne s'en plaignait pas bien sur, c'était les vêtements du fils de la vieille dame qui l'avait recueilli, parti il y a bien longtemps fonder une famille dans le nord du pays. L'homonculus sentit quelque chose l'attraper par la main et se fit entrainer par Havoc il ne savait ou. Il en profita pour faire glisser une goutte d'encre de sa main à celle d'Havoc et la fit se cacher sur le bras de ce dernier. Ainsi s'ils se perdaient de vue Castilde le retrouverait grâce à l'encre. dès qu'il pourrait il leur parlerait de ce procédé et ferait la même chose à Soraya, qu'il n'avait même pas eu le temps de remercier pour l'espèce de pierre rouge qu'elle lui avait donné, et dont le gout lui était bizarrement familier.

[Bon je rattrape pas tout hein^^' On attends le post de Soraya et on peut considérer qu'on a fini le topic?]

( Moi ça me va ! )

Soraya fut surprise de faire entraîner par Havoc. Néanmoins elle suivit. Courant plus vite qu'un humain normal, elle finit par dépasser Jean dont elle lâcha la main. Utilisant son pouvoir, elle fit jaillir une plaque d'égoût, auquelle elle ajouta un morceau de gouttière.

Elle forma ainsi un large disque de métal qui flottait.
" Grimpez là-dessus ! On le rattrapera par la vie des airs !" lança-t-elle aux hommes.

Soraya sauta déjà sur le disque, et attendit que les garçons la rejoignent. Ils iraient beaucoup plus vite par les airs.

( HJ : SUJET CLOS )